Galeristes, un salon engagé
Pour sa 3e édition, Galeristes, rendez-vous devenu incontournable dans le calendrier culturel parisien, réitère sa vocation de se positionner comme le premier salon imaginé par des collectionneurs pour des collectionneurs. À visiter jusqu’au 2 décembre au Carreau du Temple.
Le plaisir de collectionner
Voilà qui résume bien ce qu’a voulu créer Stéphane Corréard, en imaginant le salon Galeristes. Dès l’entrée, les slogans sur affiches jaunes donnent le ton : « On ne naît pas collectionneur, on le devient ». En face, la liste des galeries et, clairement affichées à côté, les facilités de paiement que chacune a décidé d’accorder dans le cadre du salon. Décomplexé, le visiteur (qu’il soit un collectionneur averti revenant pour la qualité des artistes présentés ou bien un collectionneur débutant qui cède, à cette occasion, au coup de cœur pour des œuvres abordables), chacun sait qu’il va trouver là une relation simple et conviviale, fondée sur l’échange et la proximité avec les galeristes.
Partant du principe que la qualité intrinsèque du galeriste est d’être un passeur, engagé dans la durée pour soutenir les artistes et la création ou pour accompagner les collectionneurs dans leurs acquisitions, le salon a sélectionné 30 galeries francophones et francophiles, répondant à ces critères, sur la cinquantaine de candidatures reçues (dont une minorité sont aussi présentes à la FIAC).
Comme lors des précédentes éditions, l’installation des stands, ouverte et modulaire, délimite un parcours d’exposition qui favorise la communication entre galeristes, connaisseurs et nouveaux venus. « Nous souhaitons inciter les gens à ne pas se priver du plaisir de collectionner », insiste Stéphane Corréard.
Quoi de neuf ?
Nouveauté cette année, le salon a décidé de s’ouvrir aux très jeunes galeries en proposant des modules d’exposition à l’unité. Galeries nouvellement installées ou galeries nomades sont ainsi invitées à déployer, elles aussi, leurs talents. Elles démontrent que ce n’est pas la notoriété qui fait la qualité du galeriste, mais bien ses choix et ses engagements.
Galeries parisiennes récentes ou établies, galeries de province, galeries de l’espace francophone (Archiraar, Bruxelles et Analix Forever, Genève) ou francophile (Common Room, Varsovie), galeries digitales (Hors-Cadre et galerie OSP), « jeunes pousses » (à l’instar de la galerie Pauline Pavec, ouverte à Paris en février dernier), la diversité demeure le maître mot.
Certaines sont restées fidèles au salon depuis sa première édition, à l’image de la galerie lilloise Provost-Hacker qui expose cependant de nouveaux talents tels Éléonore Deshayes, lauréate des Canson® Art School Awards 2017.
Et demain ?
L’année prochaine, le salon prendra une nouvelle dimension en changeant de date. Il se positionnera pendant la semaine de l’art contemporain à Paris, du 17 au 20 octobre 2019.
Avec toujours la même exigence d’exprimer toute la diversité de l’art contemporain, les galeries sélectionnées conserveront leur liberté de choisir les artistes et les œuvres qu’ils souhaitent, sans le filtre d’une présélection si souvent défavorable aux jeunes artistes français.
Galeristes confirmera ainsi sa vocation à être une alternative pour les amateurs d’art : pas un salon « off » ou « salon des refusés », comme aime à en sourire Stéphane Corréard, mais un salon où chacun est invité à tenter l’expérience de vivre dans l’intimité des œuvres.
Aurore Garcia et Matthieu Péronnet
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